Zoom sur un objet : « On ne passe pas », jeu de stratégie

"On ne passe pas"

Jeu de stratégie de 1914-1918

Le jeu de stratégie « On ne passe pas«  créé en 1914-1918 à l’attention des troupes britanniques, illustre brillamment le besoin des alliés de réduire l’ennemi à néant – en l’occurrence l’Allemagne.

Il est une transcription du jeu « Le loup et les brebis », connu en France dès le XVIIème siècle, mais peu pratiqué avant 1900. La règle est simple : « le maudit », l’empereur Guillaume II, reconnaissable à son casque à pointe, s’oppose aux alliés : Foch, Haig, Albert 1er, Pershing, Diaz.

Sur le tablier (10 x 10 cases), il peut se déplacer en diagonale sur les cases blanches, et reculer, au contraire des autres. Le jeu s’achève soit lorsque le loup (Guillaume le maudit) est bloqué par échec et mat, soit lorsque les brebis (les chefs alliés) ne peuvent plus se déplacer.

Si l’on ignore le nom du fabricant de ce jeu, son titre bilingue (« No Thoroughfare ») le destine à la Grande-Bretagne ou tout au moins aux troupes britanniques séjournant en France.
Les Tommies ne pouvaient qu’apprécier ce jeu très proche de leur célèbre « Fox and Geese » (Le renard et les poules), très pratiqué dès le XVème siècle : le renard peut manger les poules, mais les poules peuvent bloquer le renard et gagner…
Une formule qui laissait plus de chance à chaque adversaire!

« On ne passe pas » s’inscrit vraiment dans la mentalité de l’époque où l’on devait se persuader que les alliés, forts de leur supériorité numérique, ne pouvaient que gagner la partie…

Parmi les collections de l’Historial de la Grande Guerre, nombreux sont les objets à illustrer la haine de l’ennemi, chacun devant se persuader que ce dernier est barbare, lâche et inférieur sur tous les plans.

La guerre a ainsi permis de développer un véritable commerce qui, tout en se nourrissant de cet esprit, l’alimente.

Jeu de stratégie "On ne passe pas. No Thoroughfare". Coll. Historial. 12 JOJ 4.1

« Emblèmes, drapeaux et tissus en guerre »

“Emblèmes, drapeaux et tissus en guerre”

Projection du documentaire d’Henry Colomer « Sous les drapeaux » suivie d’une discussion

Après la projection du très beau documentaire d’Henry Colomer, « Sous les drapeaux » (2008), Odile Roynette (professeure à l’université de Dijon), Ronan Trucas, (Chargé des collections symboliques au Musée de l’Armée, Hôtel des Invalides) et Antoine Longuet (secrétaire général du château de Valençay et ancien directeur du musée Alfred Danicourt de Péronne) qui conservait la trace dessinée d’une bannière de Péronne datant de 1536 perdue après 1917, discuteront avec le réalisateur de l’importance des emblèmes et des tissus en général des fronts militaires aux fronts domestiques de la Grande Guerre.

Cette table ronde sera modérée par Annette Becker (Centre international de Recherche de l’Historial de la Grande Guerre).

Lundi 11 novembre, 14h00.
Historial de la Grande Guerre, Péronne, Salle Jean-Jacques Becker.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Inscription conseillée à Caroline Fontaine : cir@historial.org ou 03 22 83 14 18

Projection et discussion organisées par le Centre International de Recherche de l’Historial à l’occasion de la commémoration de l’Armistice.

Programme

14h00 : Projection du film d’Henry Colomer

15h-16h30 : Table ronde avec Odile Roynette (Université de Dijon), Henry Colomer (Réalisateur), Ronan Trucas (musée de l’Armée), et Antoine Longuet (Secrétaire général du château de Valençay).
Modératrice : Annette Becker (Centre international de Recherche de l’Historial de la Grande Guerre).

Café d’Histoire : “L’aviation : des faucheurs de marguerites à Top Gun”

Café d’Histoire : “L’aviation
Des faucheurs de marguerites à Top Gun”

par Audrey Chwalowska et Valentin Norel

Médiateurs à l’Historial

« Les avions sont des jouets intéressants mais n’ont aucune utilité militaire »
C’est dans ces mots que le général Ferdinand Foch, avant le conflit, décrit l’aviation.

Au début du XXème siècle, l’aviation est vue comme un outil sportif, conçu pour réaliser le plus grand rêve de l’Homme : voler.

Depuis le premier vol des frères Wright en 1903, l’aviation n’as pas cessé d’évoluer. Au-delà de procurer quelques sensations fortes aux pilotes, elle permet rapidement de réaliser quelques exploits : traversée de la Manche par Louis Blériot en 1909 ou encore traversée de la Méditerranée par Roland Garros en 1913.

Mais à cette époque, envisage-t ’on à trouver une utilité militaire à cette nouveauté qui passionne les foules lors des rencontres aériennes ?

De nos jours les avions faits de bois, de cordes et de toile ne sont plus d’actualité. L’utilité militaire de l’aviation elle, l’est toujours.
Intéressons-nous au développement de cette arme aérienne pendant la première guerre mondiale et à l’héritage qu’elle a laissée jusqu’à nos jours.

Mardi 1er octobre 18h.
Salle du théâtre de verdure, Historial, Péronne.

Réservation conseillée au 03 22 83 14 18 ou accueil@historial.org

L'aviateur Nungesser devant son "bébé" Nieuport à l'insigne macabre.
Journal Le Miroir du 13 août 1916
L'aviateur Nungesser devant son "bébé" Nieuport à l'insigne macabre. Journal Le Miroir du 13 août 1916
Un meeting d'aviation. Paris-Amiens. 15 juillet 1912
Un meeting d'aviation. Paris-Amiens. 15 juillet 1912

Conférence : L’entrée en majesté du Kaiser à Damas.

L’entrée en majesté du Kaiser à Damas.
À propos d’un tableau de l’exposition permanente de l’Historial de la Grande Guerre

par Dominique Trimbur

L’Historial de la Grande Guerre expose un tableau du peintre allemand Hermann Knackfuss, représentant l’entrée de Guillaume II à Damas en 1898.
Œuvre d’un artiste alors très en cour mais aujourd’hui oublié, elle est intéressante à plusieurs points de vue.

L’artiste lui-même est un proche de l’Empereur ; il en va aussi de ce qu’elle représente, de ce qu’elle incarne au moment de sa réalisation et de sa place dans le cadre de l’Historial. Il en va enfin de ses conditions de réalisation et de sa « biographie », après sa production. Elle s’intègre enfin dans une série de tableaux contemporains aux thématiques proches.

L’exposé mettra en avant ces divers aspects, au titre d’un état des lieux d’une recherche plus générale en cours de réalisation.

Dimanche 22 septembre, 15h00.
Historial de la Grande Guerre, Péronne.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Inscription conseillée à Caroline Fontaine : cir@historial.org ou 03 22 83 14 18

Conférence organisée par le Centre International de Recherche de l’Historial dans le cadre des Journées européennes du patrimoine.

Dominique Trimbur est chercheur associé au Centre de Recherche Français à Jérusalem (CRFJ). Historien des relations germano-israéliennes, de 1945 à nos jours, et des présences européennes, notamment françaises et allemandes sous leurs aspects catholiques en Palestine (1850-1948) et en Israël.
Il a publié notamment : De Bonaparte à Balfour – Les puissances européennes et la Palestine, 1799-1917 (Tome 1) et De Balfour à Ben Gourion – Les puissances européennes et la Palestine, 1917-1948 (Tome 2). Dominique Trimbur/Ran Aaronsohn (dir.), CNRS-Éditions, Paris, 2008

Conférence : Les aérostiers pendant la Grande Guerre

Les aérostiers pendant la Grande Guerre

par Jean-François Nicloux

À la fin du XVIIème Siècle, une innovation bouleverse le champ de bataille : le ballon captif. Une «arme » qui permet d’observer l’adversaire en prenant de l’altitude. Ainsi commence la conquête militaire du ciel avec l’emploi de ballons pendant la Révolution,
la guerre de Sécession, la guerre franco-prussienne de 1870-1871…
Lors de la Première Guerre mondiale, les aérostiers deviennent des acteurs importants dans la conduite des combats, en observant les lignes ennemies.

C’est au récit de cette épopée que nous invite Jean-François Nicloux.

Mardi 13 août, 14h00.
Historial de la Grande Guerre, Péronne.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Inscription conseillée à Caroline Fontaine : cir@historial.org ou 0681616197

Conférence organisée par le Centre International de Recherche de l’Historial à l’occasion du championnat de France de montgolfières à Péronne.

« Sur le front d’Artois » feuille d’album de Jean Lefort ; manoeuvre d’un ballon d’observateur (1915). Collection Historial de la Grande Guerre, Péronne, Département de la Somme. Photo Yazid Medmoun.

Originaire de Lorraine et Saint-Cyrien, le colonel (h)
Jean François NICLOUX, sert d’abord dans l’Armée Blindée et Cavalerie, puis est affecté dans l’Aviation Légère de l’Armée de Terre comme pilote, chef de patrouille et commandant d’escadrille.

Breveté de l’Ecole Supérieure de Guerre, il commande le 7ème Régiment d’Hélicoptères de Combat puis sert à l’EMAT. Passionné d’histoire militaire, il est l’auteur de
« Sentinelles du Ciel, une autre histoire de la conquête de l’air » aux éditions Pierre de Taillac (2021).

14-18, le plus grand terrain de sport (CP)

14-18, un grand terrain de sport
Un éclair dans la grisaille

Exposition temporaire – Péronne
Du 28 juin au 30 novembre

En cette année olympique, le sport est à l’honneur !

Deux personnes sur trois déclarent aujourd’hui pratiquer régulièrement un sport. Pourtant, la pratique sportive a longtemps été une activité élitiste réservée aux populations les plus aisées. C’est avec la Première Guerre mondiale, que le sport se démocratise : des hommes de toutes les classes sociales se rencontrent et pratiquent ensemble leurs sports.

Dès la fin du XIXème siècle, une presse sportive spécialisée voit le jour et relate les exploits de champions qui suscitent l’admiration du grand public.
Avec l’arrêt des compétitions durant le conflit et la disparition de nombreux sportifs tombés au champ d’honneur, la guerre a pour effet immédiat de stopper, ou du moins de ralentir, le développement du sport.

Mais la durée du cataclysme, l’adaptation aux nouvelles modalités de combat, le brassage culturel lié à la mondialisation du conflit vont lui donner un nouvel élan. Un tournant majeur s’opère : les pratiques vont se diversifier, se démocratiser et poser les bases du sport moderne.

Salle d’exposition temporaire, Historial de la Grande Guerre, Péronne.
Informations : communication@historial.org

Vélo Folie : Vélocipèdes (CP)

Vélo Folie : Vélocipèdes

Exposition temporaire – Péronne
Du 16 au 23 juin

De l’origine de la roue, en passant par la Draisienne et la création du Tour de France, jusqu’aux années 30, la visite pétulante en histoire et humour, dénommée CYCLEXPO et présentée par Kimagine.fr vous livrera de nombreux secrets sur les cycles anciens.

Une rétrospective fascinante des cycles anciens qui ont marqué l’histoire de la mobilité individuelle et de l’innovation. Découvrez des vélos datant du 19ème siècle, des pièces rares et des histoires captivantes qui racontent l’évolution de la bicyclette.

De la Draisienne au Grand-Bi, chaque cycle exposé est un témoignage de l’ingéniosité humaine et de la quête incessante de liberté et d’aventure. Ces machines intemporelles ne sont pas seulement des moyens de locomotion ; elles sont le reflet d’une époque, d’une société et d’une passion qui perdure.

Rejoignez-nous pour un voyage inoubliable dans le passé et laissez-vous inspirer par la beauté et la simplicité de ces chefs-d’œuvre mécaniques.

Parmi les nombreux cycles anciens (pièces d’époque et reproductions) présentés, vous pourrez admirer le Célérifère (1790), la Draisienne (1817), le Hobby Horse (1819), le Vélocipède Michaux (1861), le Grand-Bi Truffault (1875), le Vélo pliant du Capitaine Gérard (1892), la Française Diamant (1898), le Peugeot (1903), l’Alcyon (1904), le De Dion-Bouton (1913), le Magnat Debon à boite de vitesses (1920), …

Vous pourrez repartir avec un souvenir bien à vous ! 

Uniquement sur réservation au 03 22 83 14 18. Tarif exceptionnel de 5,00 € !

Salle d’exposition temporaire, Historial de la Grande Guerre, Péronne.
Informations : communication@historial.org

Conférence : Propagande poétique sur la porte d’un buffet

Entre propagande et poésie : une rencontre singulière avec l’ennemi

Julia Ribeiro SC Thomaz (Université Paris-Nanterre)

Lors de cette conférence, Julia Thomas Ribeiro expliquera le texte énigmatique inscrit sur cet étrange objet qu’est une simple porte peinte, bien visible dans la salle 1914-1916 du musée à Péronne.

You crie : Poor little Belgium!
Poor Ireland you don’t care.
Protecting culture God and law
You brought the niggers there.
I know you’re always hypocrites
Now hear, what I you tell:
Our Germany will go to head
But you            oh, go to hell!!
With every good wish for a Happy Xmas
und bright New-Year at Metz-e.C.
Yoors truly       German

Car certes, les rencontres avec l’ennemi pendant la Première Guerre mondiale ont donné lieu à bien des textes littéraires, qu’il s’agisse de J’ai tué de Blaise Cendrars ou du poème Strange Meeting de Wilfred Owen.
Mais la poétisation de la rencontre avec « l’Autre » va au-delà des textes « canoniques » produit par des écrivains professionnels.
En effet, la poésie était une pratique culturelle très répandue pendant la Première Guerre mondiale et ses fonctions allaient au-delà de la recherche d’une valeur littéraire. L’une de ses fonctions était la médiation des rencontres avec l’ennemi.

Dans cette conférence, Julia Ribeiro analysera donc un poème de 13 vers écrit en anglais par des soldats allemands sur une porte, et laissé sur le front pendant la retraite vers la ligne Hindenburg, en 1917.

Cette conférence se déroulera au coeur du musée devant la porte du buffet, exposée en salle 1914-1916.

Dimanche 16 juin, 15h00.
Salle 1914-1916, Historial, Péronne.

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles.
Inscription conseillée à Caroline Fontaine : cir@historial.org ou 0681616197

Conférence organisée par le Centre International de Recherche de l’Historial.

Julia Ribeiro S C Thomaz est docteure en Littérature Française.
Sa thèse « Sous le feu. Fonctions et usages de la poésie de la Grande Guerre » a obtenu la Bourse Gerda Henkel de Centre international de Recherche de l’Historial de la Grande Guerre et le Prix d’études des mondes contemporains. Elle est co-fondatrice du réseau Une Plus Grand Guerre et membre du bureau de l’International Society for First World War Studies.

Paris 1924-2024, les Jeux Olympiques, miroir des sociétés (CP)

Paris 1924-2024,
les Jeux Olympiques, miroir des sociétés

Exposition temporaire – Péronne
Du 6 mai au 9 juin

Intitulée Paris 1924-2024 : les Jeux olympiques, miroir des sociétés, la nouvelle exposition du Mémorial de la Shoah met en lumière la question des préjugés et des discriminations d’hier et d’aujourd’hui.

Elle s’appuie sur un siècle d’olympiades, pour retracer une histoire inédite des Jeux olympiques.

À partir d’images emblématiques de ces épreuves sportives, de documents d’archives, de films, d’extraits de la presse sportive et de témoignages, l’exposition révèle des Jeux marqués du sceau de l’amitié, de l’excellence, mais aussi de l’instrumentalisation à des fins politiques. Ils sont souvent le reflet de tendances profondes de nos sociétés.

Si l’exposition accorde une attention toute particulière aux Jeux olympiques de Berlin organisés par l’Allemagne nazie en 1936 et aux athlètes internés à Drancy durant la Seconde Guerre mondiale, elle montre également que les valeurs de l’Olympisme constituent un véritable levier pour lutter contre le racisme, l’antisémitisme et faire société

Salle d’exposition temporaire, Historial de la Grande Guerre, Péronne.
Informations : communication@historial.org
Jesse Owens Olympic Games Berlin 1936
Jesse Owens Olympic Games Berlin 1936

Exposition réalisée par le Mémorial de la Shoah

Les oubliés de la Grande Guerre

Les oubliés de la Grande Guerre

Présentation par Jean-Marc Robert et projection du documentaire

écrit et réalisé par Serge Abazza et Jean-Marc Robert.

Un film produit en hommage aux 600.000 soldats portés disparus dans les deux camps lors de la Première Guerre Mondiale. Disparus car déchiquetés par un obus, ou retrouvés, même à l’époque, sans papier d’identité… 

Aujourd’hui encore des dizaines de dépouilles sont exhumées chaque année le long de la ligne de front de l’Alsace à la mer du Nord, comme le lieutenant Alain Fournier, le poilu Victor Boué ou le sergent britannique David Kitto. Un document qui rappelle aussi les centaines de soldats bavarois ensevelis sous le Mont Cornillet près de Reims.

Nous aurons le plaisir d’accueillir également, Stephan NAJI pour une présentation de sa mission en tant que responsable de l’Unité de Recherche de la Commonwealth War Graves Commission (CWGC). Archéo-anthropologue de formation, il coordonne les opérations de terrain lors des découvertes fortuites de restes humains de guerre, et assiste les pays membres du Commonwealth à identifier et réinhumer leurs soldats.

 
Samedi 18 mai, 18h00.
Salle Jean-Jacques Becker, Historial de la Grande Guerre, Péronne.
Réservation conseillée : cir@historial.org (100 personnes maximum)

Ancien journaliste et directeur de presse, Jean-Marc Robert a cofondé deux sociétés de production de films pour la télévision MVC-Films et Docside Production.
Toutes deux spécialisées dans des films historiques (Trafalgar, La Retraite de Russie, La Naissance de Rome, pour Arte), scientifiques (Il Vole avec les Oies, Ultima Patagonia pour France Télévision) ou d’aventures humaines (Il Vole avec les Oies pour Canal et plus d’une centaine pour Thalassa et Faux Pas rêver)
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Archéo-anthropologue de formation, Stephan Naji coordonne les opérations de terrain lors des découvertes fortuites de restes humains de guerre, et assiste les pays membres du Commonwealth à identifier et réinhumer leurs soldats.