Café d’Histoire : “Mata Hari”

par Michel Gahon

À la fin du printemps 1917, l’Armée française rencontre beaucoup de difficultés à remporter des victoires en face des Allemands, des soldats opiniâtres et coriaces.
En conséquence on cherche, en haut lieu, à déplacer l’attention loin des heures sombres.

Alors ne suffirait-il pas d’aller dénicher un bouc-émissaire ?

C’est ce qu’on va trouver en la personne de la danseuse Mata Hari, d’origine étrangère et bien connue pour ses nombreuses conquêtes masculines.

En voulant fricoter avec le major allemand Kalle et en se laissant piéger par Denvisgnes (officier français à Madrid), la danseuse trop naïve verra l’étau des caïds du renseignement se refermer sur elle.
À Paris, le tribunal militaire se dépêchera d’alimenter les charges qui semblent peser sur elle… Les juges l’accuseront « d’être passée à l’ennemi » en vertu de preuves minimes.

Ainsi, la néerlandaise Margaretha  ZELLE  sera-t-elle  fusillée  dans les fossés du fort de Vincennes en novembre  1917.

Samedi 8 mars 15h00.
Salle du théâtre de verdure, Historial, Péronne.

Gratuit – Réservation conseillée au 03 22 83 14 18 ou accueil@historial.org

Madame Mac Méod (future Mata Hari) éxécutant des dansesbrahmaniques dans la bibliothèquedu Musée Guimet de Paris
*13-3-1905
Madame Mac Méod (future Mata Hari) éxécutant des danses
brahmaniques dans la bibliothèque
du Musée Guimet de Paris *13-3-1905
porTR de 2012-Michel Gahon

Michel Gahon est professeur de Lettres retraité.


« Pendant longtemps je me suis intéressé à ceux qui ont parcouru des milliers de kilomètres jusqu’aux moments de se trouver sur des théâtres d’opérations durant  1914-1918. J’ai pu croiser deux destins de combattants : Celui du poète et légionnaire Alan Seeger, mort dans la Somme en 1916 avec celui du franco-canadien Georges Amédée Delhaye qui s’est battu dans le nord de la France  jusqu’en 1918.
Ensuite mes recherches sur la destinée de Margaretha ZELLE, autrement connue sous le nom de Mata-Hari, m’ont pris 13 mois. »